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Reprise du blog par un bilan : Mon NaNoWriMo 2023

5 décembre 2023 4 commentaires

Il fallait bien que je m’y remette, alors me revoilà. Et quoi de mieux qu’un petit bilan pour se relancer ? Pas un bilan de l’année presque écoulée ; ce n’est pas mon genre. Alors donc ainsi…

Le challenge d’écriture NaNoWrimo 2023 s’est achevé comme prévu… le trente Novembre. Voici donc un petit bilan, dans le désordre.

Kesako NaNoWrimo ?

C’est un challenge d’écriture, et me concernant, le challenge d’écriture qui a lieu chaque année au mois de Novembre. Les règles de base en sont simple :

  • Écrire un roman, une nouvelle, une pièce de théâtre, une partie d’une thèse, bref, ce que l’on veut
  • Seuls les mots écrits entre le 1er Novembre à 00:00:00 et le 30 Novembre à 23:59:59 comptent
  • Atteindre ou dépasser les 50 000 (cinquante mille) mots.

Pour s’aider à avancer, l’organisation met à disposition un site, nanowrimo.org et un forum. Les ML (pour Municipal Liaison, ou responsables locaux) sont chargés de l’organisation pour une région et peuvent mettre en place des messageries instantanées (Discord, IRC, ou autre) et des rencontre IRL, voire des rencontre entre régions, sans oublier la fameuse NDDLE — Nuit Dangereuse De L’Écriture — que j’avoue, le rouge au front, avoir séchée cette année.

Cinquante mille mots en un mois, c’est en moyenne 1667 mots par jour, soit plus ou moins quatre pages au format poche. Ce n’est pas un sprint, mais plutôt un marathon, où il faut doser son effort jour après jour, savoir parfois ralentir, voire se poser un moment pour repartir de plus belle et parvenir au bout du challenge.

Alors, cette année ?

Disons que c’est un nouveau « win », avec 69 887 mots.

Badge de vainqueur de l'édition 2023 du NaNoWriMo

Mon mois de Novembre, tout comme le reste de l’année 2023, a été bien rempli. Aussi je n’ai pas noté sur le site mes scores (Word count) session par session, mais uniquement jour par jour.

Courbe de progression lors du Nanowrimo 2023

Ma moyenne quotidienne est de 2329 mots. Pourtant la courbe montre deux plats. Le premier les 09 et 10 du mois, le second le 24. Le 10 était clairement un passage à vide, mais les deux autres cas sont justement des moments où, comme dit plus haut, j’ai dû me poser, réfléchir et tenter de voir où cette histoire allait mener mes persos. Ces deux plats se retrouvent dans les deux grands creux du compteur quotidien.

Word Counts quotidiens (Nanowrimo 2023)

Des moments pour se poser et réfléchir ?
Je suis un panster invétéré, et comme dit l’adage ( si-si ! ), « Panster un jour, panster toujours».

Être panster, ça consiste à venir participer au NaNoWriMo les mains dans les poches, sans plan, et parfois sans même une idée.

On peut broder indéfiniment et parvenir aux 50k, mais ça peut devenir ennuyeux pour l’auteur et pour ses persos, sans oublier le lecteur éventuel. Avoir une histoire intéressante pour tout le monde, toujours en mode Panster, demande d’imaginer des événement, poser des cliffhangers, voir comment les persos vont réagir, et quelles en seront les conséquences pour chacun. Rince, repeat… Et ça fait des Chocapics…

En général, on y parvient sans trop de difficultés, et il suffit de prendre quelques minutes et de noter — sur papier, sur ordi, ou même mentalement — les idées qui viennent. L’on peut alors se remettre au travail, et l’écriture reprend, presque sans interruption.

En général… Mais parfois, ça coince un peu, voire beaucoup, et il faut prendre un peu plus de temps. Un journée n’ayant que vingt quatre heures, il faut bien s’arrêter à un moment donné, et remettre l’écriture au lendemain. On « perd » du temps, le compteur en prend un coup, mais c’est pour repartir de plus belle.

Une activité solitaire, qui peut se pratiquer en groupe…

Comme le résume Comte_de_X, on est seul face à sa page blanche, ou son écran vide, mais on n’est pas seul tout court. Il y a la communauté, et les rencontres IRL donnent des moments de distraction, de convivialité et d’échanges entre nanoteurs.

Cette année encore, de nombreux write-ins ont été organisés, mais je n’ai pu y participer que le samedi, ainsi que le dernier jour du mois. Ce dernier a été mon jour le plus productif, c’est dire l’importance de ces rencontres.

Messagerie, IRC, forums

Cette année, j’ai du faire l’impasse sur les forums, sur Discord, et sur les questions du jour. Par contre j’ai tenu à revenir presque chaque soir sur le chan IRC historique du Nano Français (serveur irc.epiknet.org, port 6667, #nanowrimo_france), où j’ai participé cette année encore à moultes word wars avec Comte_de_X.

Encore une fois (je le dis chaque année), si vous voulez tenter le Chan, ie. la messagerie du nano sur IRC, laissez tomber cette bondieuserie d’accès à IRC par un site web. C’est de la daube mal cuite et ça fonctionne quand ça veut. Utilisez plutôt une application. Il en existe de nombreuses pour Windows, Mac OS, Linux, BDS, et même pour les ordinosaures sous DOS, AmigaOS, Mac OS et bien d’autres.

Personnellement, j’utilise Pidgin depuis … des années. Pidgin est stable, facile à configurer, possède de nombreux plugins, et sait converser avec de nombreux protocoles de messagerie instantanée dont Discord. Mais bon, discord et moi… disons que le logiciel m’insupporte. C’est dommage car la communauté nanoteuse, là comme ailleurs, est incroyable.

« You shine like the door of a wh0r3h0#s3, said Jack Beauregard. A blind man could spot you ten miles off.
— I like folks to see me, replied Nobody.
— Maybe folks don’t share your pleasure. »

A nouveau, je trouve dommage que les forums soient délaissés. Discord — la messagerie utilisée dans toutes les régions de France et d’ailleurs — et bien… ce n’est pas un forum. C’est une messagerie instantanée. En tant que telle, c’est un complément très pratique aux forums, mais l’usage n’est pas le même, ne devrait pas être le même. En temps réel et hyper dynamique pour l’un, posé et sur le temps long pour l’autre.

D’accord, je n’ai participé ni à l’un, ni à l’autre cette année, et on pourra me reprocher d’avoir la critique facile. J’essaierai de faire mieux l’an prochain.

Les outils : Zim Desktop.

Zim Desktop est mon outil à tout faire. Je l’utilise pour préparer les articles de blog, prendre mes notes, et bien sur, nanoter (quand on a un marteau, tout ressemble à un clou).

Zim propose des outils bien pratiques, comme un outliner, un compteur de mots, une liste de tâches, et un plugin de versioning (Git, Mercurial, Whatever) pour conserver tout l’historique du document.

Je lui ai adjoint un générateur de noms/prénoms et un outil de comptage complémentaire, qui me fournit le nombre de mots répartis entre notes, texte, fiches persos, fiches de lieux, et le total. Bien entendu, je ne compte pour le nano que les mots de la partie Texte.

Exemple (pris peu avant la fin)
2023-11-30;Texte;69637
2023-11-30;Persos;812
2023-11-30;Lieux;169
2023-11-30;Notes;3430
2023-11-30;total;74048

Pas de SF cette année non plus

J’ai écrit de la science fiction presque toute ma « carrière » de nanoteur, mais cette année comme l’an dernier, j’ai décidé d’écrire autre-chose, pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, je voulais absolument sortir de l’univers de mes « Chroniques de l’Arc » (nanos 2011 à 2021). C’était pratique car je reconduisais et faisais évoluer d’année en année un environnement préexistant avec son histoire et ses mythes fondateurs, et j’y intégrais de nouveaux persos et de nouveaux arcs. J’ai adoré écrire tout cela, mais 2021 a failli être l’année de trop. Il faut savoir s’arrêter au bon moment. Ça ne veut pas dire que je n’y reviendrai pas ; j’ai commis plusieurs spinoffs.

Ensuite, je voulais revenir à quelque-chose de plus « restreint », plus à l’échelle de l’humain. Arrêter les courses poursuites à l’échelle d’un système, les combats sans fin, et les oppositions frontales entre factions.

Troisième raison, ce qui m’importe le plus, ce sont les personnages et leurs évolutions respectives. Ça peut se faire dans un univers très étendu, mais découvrir, explorer ces évolutions dans un cadre plus limité donne de nouvelles opportunités d’écrire quelque-chose qui soit ou devienne éventuellement intéressant.

Le pitch (si c’en est un) ?
L’an dernier, mon nano commençait comme le mauvais téléfilm d’un vendredi soir sur la petite chaîne qui, disait-on, montait. Cette année, le début ressemble un peu à un Teen Movie, mais bon, le principal était d’avoir une amorce…

« Meg, a été élevée par une famille d’accueil exemplaire. Devenue majeure, elle vit maintenant seule et prépare son entrée en fac de sciences. Son destin bascule lorsqu’un chauffard la percute et prend la fuite. Après un coma, puis une longue rééducation, et enfin la reprise de ses études, Meg tente de garder le cap au sein de son groupe d’amis. »

Et maintenant ?

Et bien, je vais laisser reposer quelques mois ou années, le temps de laisser maturer un peu. En attendant, cette année j’ai dû laisser plusieurs choses en suspens, que je compte reprendre :

  • Ce blog, avec pour commencer le présent article. Redémarrer par un bilan, parce que pourquoi pas…
  • La correction de « L’Arracheuse d’Âmes ». Il reste à réécrire la dernière partie, avant de relire à nouveau le tout, le corriger et l’améliorer encore.
  • Ressortir le biclou. J’ai très peu roulé en 2023, suite au foutoir qu’a été cette année sur le plan personnel et familial. Ça se sent : je suis comme l’univers, en pleine expansion et j’ai horreur de ça.
  • Mes bidouilles à base de micro-contrôleurs, avec plusieurs projets commencés mais jamais terminés.
  • Le rétro-computing. J’ai trois ou quatre rétro-engins que j’aimerais remettre à neuf avant d’en faire profiter d’autres amateurs, et un autre à monter pour mon usage personnel.
  • Le design 3D. J’aimerais apprendre à utiliser des outils interactifs en plus de scripts OpenScad.
  • Ma liste est ouverte
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Nanowrimo 2022 : mon bilan

6 décembre 2022 Laisser un commentaire

Nanowrimo 2022, c’est terminé.

Côté score, je suis dans ma moyenne, mais la réussite vient d’ailleurs.

L’histoire, les persos

Pas de science fiction cette année ! J’aime bien mes « Chroniques de l’Arc » (la presque entièreté de mes nanos précédents), mais je devais en sortir et éviter l’opus de trop. Ça m’a apporté un bon bol d’air frais côté création.

Côté histoire et persos, ça s’est très bien passé. Malgré un début façon mauvaise romance contrariée, j’ai pu réorienter le plot vers de l’espionnage industriel.

Cette année mes persos n’ont rien pour vivre des événements exceptionnels. Pas de pilotes, de navigateurs, ou quoi ou qu’est-ce de ce genre.

MC #1 survit après avoir été quasi détruite lors de son enfance, MC #3 est un ingénieur qui se retrouve pris dans une affaire d’espionnage industriel, et MC #2, qui ne devait faire qu’un passage express est simplement conductrice de taxi.

Autour de ces trois là gravitent et agissent un inspecteur, une avocate, une colocataire, une psy…

Au total, donc, trois persos principaux (MC), 5 non MC, et 5 secondaires. C’est peu si je compare à mes écrits précédents.

Quatre mots

Pour rappel, mon défi perso était de caser quatre mots (ou les concepts associés) dans mon récit.

J’ai procédé ainsi en 2018 avec les mots Astrolabe, Maraude, Moss et Sabre, Ca a donné « Hunted », une double course poursuite au long cours à la sauce Sci-Fi.

Cette année, les mots/concepts sont Artisan, Colocataire, Fuite et Rival. Je dois avouer que j’ai eu un peu de mal pour Artisan, mais le défi a été relevé avec succès.

Mes notes

D’ordinaire, je pose mes notes dans un carnet ou sur des feuilles volantes. C’est assez pratique en cours de nano, mais retrouver ses notes des mois ou années plus tard…

Cette année, mes fiches persos, fiches de lieux et mes notes font partie intégrante de mon document Zim dans des dossiers ad-hoc, et les quelques notes prises sur papier ont été recopiées pour tout avoir au même endroit. Je n’ai pas compté mes notes dans mon compteur sur le site du nano.

J’ai une page de notes par journée, où j’ai repris les principaux points des scènes du jour, mais j’ai également noté toutes les questions, les whatif et les todo au fur et à mesure que ça venait. J’en ai clos une petite flopée à mesure que j’avançais dans le récit. La liste des tâches de Zim fait des miracles de ce côté là, mais il m’en reste encore pas mal sur de petits détails, par exemple « Quelle est la longueur minimale d’une piste pour faire décoler et atterrir un Beaver ? ». Rien qui risque de chambouler les intrigues, mais je vais m’y coller tant que c’est encore frais.

Les thèmes abordés

Les troubles mentaux tout d’abord, même si je n’y connais pas grand-chose, hormis les témoignages que j’ai pu voir.
Ma MC, Gen Kherson a eu une enfance très difficile, et a été élevée dès ses douze ans, après l’incarcération de ses parents, par son grand-père, un prepper. Il lui a appris le survivalisme, l’usage des armes à feu, le pilotage d’avions, … accessoirement pour qu’elle l’aide dans ses nombreuses activités moins que légales.
Agoraphobe, timorée dès qu’il y a des inconnus, Gen peut basculer dans la folie furieuse, toujours à la limite de l’instabilité jusqu’à un internement de plusieurs semaines. Avec le suivi de sa psy, elle vit pratiquement recluse dans la propriété léguée par son grand-père, et effectue de brefs aller-retours vers la capitale.

Si je n’y connais pas grand-chose, pourquoi être parti là dessus ? Mes persos cherchent à survivre, tout simplement.

L’important chez-moi, ce sont les personnages. Gen va devoir affronter ce qui lui tombe dessus, peu importe ses envies et son état. Survivre à un enlèvement, être prête à tuer pour sauver sa moitié… Même chose pour Leeroy, son ex compagnon, un ingénieur bien payé, avec une vie tranquille, simple, linéaire jusqu’à que tout bascule et qu’il disparaisse de la circulation.

Le pitch

Gen Kherson trouve son compagnon Perry Leeroy en « charmante compagnie », bien qu’il nie toute infidélité. Plusieurs semaines après une rupture explosive, elle apprend de la « charmante compagnie » en question, Beate (prononcer « Béateuh » ; pas de commentaire non plus, svp) Bergman que Leeroy a disparu. Elle est également interrogée par la police à propos d’un vol de secrets industriels qu’il aurait commis à l’encontre de son entreprise.
Leeroy est-il réellement l’auteur des faits qui lui sont reprochés ou a-t-il été piégé ? Est-il seulement encore vivant ? Gen aurait-elle assassiné son ex compagnon ? Et Bergman ? Quel jeu joue-t-elle ?

Le résultat

Côté compteur, Je suis dans ma moyenne, avec 74747 mots (j’ai ajouté un adjectif et un adverbe pour parvenir à ce nombre palindrome) sur trente jours, en sus de huit mille mots environ dans mes notes. J’ai tenu un bon rythme.

Côté intrigues, je pense avoir écrit les bases d’un roman convainquant. Je m’attends à un sérieux travail de correction et de documentation, notamment sur les troubles mentaux, mais ça ne sera pas pire que pour « D’où l’on vient » et « L’Arracheuse d’Âmes« .

Des noms pour mes persos

J’écris hors ligne, sans connexion internet sur mon Underwood. Exit donc les sites de génération d’identités. Pour y palier, j’utilise un générateur de noms/prénoms aléatoires de mon crû, un simple script qui va piocher une dizaine de noms et une dizaine de prénoms au hasard dans deux listes, mélanger tout ça et en sélectionner une dizaine, toujours au hasard. Mes listes sont un peu limitées, mais je les enrichis de temps en temps. Ce qui pèche, c’est l’algo de sélection. Le hasard, c’est un bon début, mais je résultat est parfois décevant. Je vais devoir trouver quelque-chose de plus… sioux, et surtout ajouter une liste d’exclusion, contenant des « identités » déjà connus (cf Hans Gruber), et des « identités » déjà utilisés dans mes autres nanos.

Et maintenant ?

Et bien, maintenant, ce sera quelques jours de rattrapage de sommeil en retard, un peu d’exercice (j’ai commencé semaine dernière par un petit quinze km à vélo dans les bois et dans la gadoue), lire, voir du monde, reprendre ma basse (je m’attends à quelques brûlures), mon fer à souder, terminer la remise en état de mon 2086, …

On verra bien pour le nano-blues, mais je pense qu’il passera son tour.

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NaNoWriMo 2022, le point à mi-parcours

15 novembre 2022 Laisser un commentaire

15 Novembre, nous venons d’entamer la troisième semaine de ce NaNoWriMo 2022.

« Déjà ! », « Seulement ? »

C’est suivant notre avancement.

Me concernant c’est un peu des deux. Seulement car la fatigue commence à gagner. Déjà, car oui, le 15, c’est la moitié du challenge, et je devrais en principe avoir une bonne idée de là où va mon histoire, mais… non.

Le compteur

Pour évacuer le trivial, mon compteur se porte bien, avec un peu plus de 32 000 mots le 12 au soir, malgré mon peu de participation aux word wars.

Je veille en revanche à écrire au moins 2000 mots par jour, si possible 2500. En moyenne, c’est bien le cas avec un minimum de 2000 mots et un maximum de 3500 mots. Je ne vais pas « compter les œufs aux culs des poules » comme on dit, et poser un produit en croix pour deviner mon score final ; ça fonctionne rarement comme cela. Disons que j’ai bien avancé.

Les intrigues

Cette année, ce n’est pas de la science fiction. Au mieux, c’est de l’anticipation très légère.

En pur mode panster, on improvise, on laisse filer et on obtient…

… Un début façon romance contrariée.

Err… Whut ? Mais-euh ! Je n’écris jamais de romance ! Ce n’est pas mon trip.

Heureusement, on en est arrivés à enfin avoir un peu d’action. Enlèvement, extraction de renseignements en environnement hostile — hostile surtout pour les victimes — disparition, vol de secrets technologiques dans le contexte d’une course à l’espace relancée par les travaux de deux laboratoires, l’un nord-américain, l’autre européen.

Je pense qu’il y a le potentiel pour un roman à peu près convainquant.

Prota/anta/whatever/gonistes

J’ai une petite floppée de persos, dont quelques principaux (MC im Engländer).

Gen, presque détruite par son historique familial, élevée par son grand-père prepper après l’emprisonnement et la mort de ses parents, Ella taxi de son état, qui ne devait faire qu’un passage express mais se tape l’incruste, Leeroy , accessoirement ex-compagnon de Gen, ingénieur de son état, à la pointe sur la propulsion spaciale et Bergman au rôle ambivalent, peut-être maîtresse de Leeroy…

Ah oui, et un perso qui fait son come-back après ses aventures dans L’Arracheuse d’Âmes, toujours en cours de réécriture. Un rôle presque accessoire mais pas tant que çà vu qu’il booste celui de Leeroy jusqu’à sa disparition des radars.

Le nommage des perso

Ne jamais, jamais, jamais baptiser un perso qui ne doit pas rester. Sinon on au moins un des persos s’y attache et on doit se le coltiner jusqu’à la fin.. D’un autre côté, ça peut être sympa.

Mon générateur aléatoire de noms/prénoms a besoin d’une mise à jour. Marre des persos qui portent le nom ou le prénom de célébrités ! Après on s’imagine des choses. Rassurez-vous, je ne referai pas le coup de Kruger, Diane de son petit nom : Bergman n’est pas Ingrid, et Leeroy n’est pas Gibbs (j’ai eu plusieurs vies, dont l’une de série-phile, mais quand-même, il ne faut pas abuser).

La suite ?

Et bien, on continue d’écrire, pardi !

L’un de mes persos, Paul Leeroy (je sais le générateur de noms/prénoms, tout-ça, et le premier qui rit, j’en fais un perso et je le trucide violemment (le perso)) a disparu de la circulation.

Je suis comme mes persos : je ne sais pas ce qui lui est arrivé. Fuite, enlèvement, meurtre, défection, soirée façon « Smooth Sailing » ?

Et Gen quasi agoraphobe, mais aux écarts d’humeurs phénoménaux… Elle pourrait très bien avoir trucidé son ex… Ce serait un peut trop facile, je pense.

Tout est ouvert. Il me reste quinze jours pour dépatouiller tout ça, et il me reste des mots à caser, hé-hé !

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NaNoWriMo 2022, c’est parti

1 novembre 2022 3 commentaires

Comme chaque année, je me suis lancé pour de nouvelles aventures nanotesques. Cette année, je me suis… préparé moins d’une demi-heure avant le top-départ.

La préparation, chez-moi, consiste essentiellement à charger mon Underwood, ce bon vieux netbook sous Linux, créer un dossier, y placer ma grille de suivi ainsi qu’un document Zim, initialiser le dépôt git histoire de parer à d’éventuelles pertes de texte, et faire une première sauvegarde sur clef USB.

Temps total, quelques minutes hors distractions et lecture des forums et du discord. Temps réel, environ un quart d’heure.

Me voilà fin prêt…

Prêt à écrire, mais écrire quoi ? Vaste question. Et le temps presse, il ne reste maintenant que quelques minutes !

Cette année, j’aimerais sortir du cadre de mes derniers d’une bonne partie de mes nanos précédents. Science fiction, pourquoi pas, mais dans un autre univers. Je verrai bien.

Alors, le thème de cette année ? Aucune idée. Mon idée est de procéder comme en 2018, où j’ai démarré une histoire en partant de quatre mots piochés au hasard. Astrolabe, Cargo, Moss et Sabre ont donné « Hunted », une double course poursuite en mode science-fiction.

Quatre mots

C’est le titre provisoire de mon projet pour cette édition 2022 du NaNoWriMo.

Quatre mots pour démarrer mon NaNoWriMo 2022.

Ma première scène, écrite entre minuit et minuit trente n’utilise aucun des mots, mais j’ai posé une situation, un perso principal — me connaissant, il y en aura d’autres — et un autre à priori secondaire, un dialogue tendu et une vague idée pour la scène suivante. L’important est de se lancer.

Artisan, Colocataire, Fuite et Rival… Ça pourrait être pire, mais ces quatre mots sont assez « généraux » ; ça devrait bien se passer. Onomatopée et dicotylédone, ce serait autre-chose.

Et que dire si j’avais pioché dans le « Dictionnaire des mots rares et anciens » ?

Allez, j’y retourne !

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« L’Arracheuse d’Âmes », point d’étape

18 octobre 2022 4 commentaires

Mi Octobre déjà ? Wow ! Bientôt Nanovembre. Chouette ! Je vais pouvoir m’y remettre !

D’un autre côté… j’ai un sacré backlog de corrections. « D’où l’on vient », était bien né, et c’est maintenant quasi plié. Je n’y retoucherai que si c’est réellement nécessaire. « L’Arracheuse d’Âmes », par contre…

« L’Arracheuse d’Âmes » a été écrit jeté en vrac lors de mon second Nanovembre. Je dis « jeté en vrac », car ça reflète bien la réalité. Autant pour mon premier je me suis jeté à corps perdu sans me poser de question, autant là, je flippais tellement de ne pas atteindre les cinquante milles que j’ai réellement tout jeté en vrac comme ça venait dans mon éditeur de texte (je n’utilisais pas encore Zim).

Entre les scènes pas toujours dans l’ordre, parfois au beau milieu de scènes, j’ai posé comme de vieux chiffons moults « what-if », idées de corrections de plots, remarques, questions, et autres « ah ben non, pas comme ça ! ». Du pur style panster, mais en bien pire.

L’histoire est complète, fermée (même si…) mais en mode puzzle à moitié assemblé, l’autre moité des pièces s’étant tirées avec les couvercles de tupperwares et les demi paires de chaussettes. Pour la faire brève, la correction allait être une belle partie de plaisir.

Je m’y suis mis, finalement. Pas la semaine dernière, pas le mois dernier, non. Il y a six mois, et j’ai dû procéder par étapes, avec un assez long travail de préparation.

Découpage

J’ai pris une copie de mon texte, et en ai retiré quelques passages problématiques. Ne me demandez pas ce dont il s’agit ; nous avons tous quelque-chose à cacher.

Ensuite, direction Zim Desktop, mon outil à tout faire pour le texte, où d’une copie de la copie nettoyée de mon texte j’ai extrait les scènes une à une vers des pages dédiées et numérotées, en les remettant dans un ordre à peu près chronologique.

Un peu d’organisation

Je suis parti de la même organisation qu’en Nanovembre, avec mes dossiers habituels :

  • Persos
  • Lieux
  • Dictionnaire
  • Scènes

J’ai commencé à alimenter les trois premiers à partir de mes souvenirs de l’histoire. Fiches persos, fiches de lieux, un petit dictionnaire, etc.

Voilà, ça commence à prendre forme. Pourtant, c’est bien beau d’aligner des scènes, ici il y en a entre une foultitude et une méga-tétra-ch1ée, et un seul dossier avec tout dedans serait ingérable. Allez hop, on redécoupe en six sous-dossiers à peu près équilibrées.

Voilà, maintenant je pouvais à travailler, en commençant par la …

Préparation de la première partie

J’étais partant pour une approche rationnelle, organisée, mais souvenez-vous, plus haut j’ai parlé d’un « ordre à peu près chronologique ». De fait, la ligne temporelle est pour le moins approximative. Et hop, c’est parti pour une dose supplémentaire de préparation.

Pour y voir plus clair, j’ai créé un sous-dossier pour chaque perso, et y ai déplacé les scènes qui les concernent. En principe, pour chacun d’eux, les scènes sont dans le bon ordre.

Découpage par persos (on oublie le postman ; il a disparu depuis)

Et si plusieurs persos se trouvent dans la même scène ? Mouip, et bien la scène en question sera dans l’arc du perso le plus important pour la scène.

Et là entre en jeu mon document de suivi, histoire de m’y retrouver plus tard. C’est une simple grille de tableur comportant une « ligne » par arc « perso », où les numéros des scènes s’enfilent par ordre chronologique en tenant compte au mieux des points de synchronisation.

C’est loin d’être parfait, surtout au vu de ce que proposent des outils dédiés aux auteurs, comme Scrivener par exemple, mais ça suffira pour l’instant.

La réécriture elle-même

Une fois toute cette « organisation » en place, la réécriture peut enfin commencer. En passant, je trouve assez amusant qu’un panster invétéré comme moi ait fait tout ce travail et ce qui ressemblerait presque à un plan détaillé. Passons.

J’ai procédé arc par arc, en réécrivant les scènes une par une tout en renseignant ma grille de suivi au fur et à mesure. J’ai bien sur du procéder à des ajouts et suppressions de quelques scènes. Il faut savoir trancher dans le vif et rabouter quand c’est nécessaire.

Notes, tâches, liens et mots-clefs

Dans mon document Zim, la page d’une scène comprend trois parties :

  • Les liens et la mots clefs correspondant aux persos et aux lieux intervenant dans la scène
  • Le texte de la scène proprement dite
  • Des notes.

Chaque perso, chaque lieu a sa fiche et son ou ses mots-clef. Ainsi, je peux retrouver toutes les scènes où un perso ou un lieu intervient. Inversement, je peux depuis une scène cliquer sur un lien et sauter vers une fiche perso ou une fiche de lieu pour la consulter ou l’enrichir.

Je verrai à l’usage si je continue d’utiliser les mots-clefs car il font un peu double-usage avec les rétroliens visibles sur le panneau à droite de la fenêtre de Zim.

La partie « Notes » d’une scène peut contenir des remarques, des what-if (et si… ), des todo (à faire), des questions, et des portions non utilisées du texte d’origine.

A propose de todo, il y en a déjà une belle floppée à traiter : des persos à renommer, des mpatronymes à fixer, des phrases à reformuler. Pour le moment, je laisse percoler, et les traiterai après le prochain NaNoWriMo.

Etat des lieux

Le premier lot de cinquante-six scènes est à peu près terminé pour cette itération. J’en ai réécrit quatre-vingt-dix pour cent du texte, redressé la chronologie, créé et enrichi les fiches persos et les fiches de lieux (question : peut-on considérer qu’un lieu est un personnage à part entière ? Vous avez quatre heures).

L’usage des liens et de la carte des liens donne une vue intéressante sur les interactions entre persos, lieux, scènes, mais d’autres types de « cartes » manquent à l’appel, comme une carte de « proximité » (concept à creuser et à formaliser, mais je me comprends).

Et pour plus tard…

Vu le bazar originel, j’ai pour l’instant opté pour un arc par personnage, mais à terme, il faudra bien remettre les scènes dans l’ordre chronologique, chapitrer, générer un document pour une relecture, si possible de manière automatique.

Pour conclure au moins provisoirement, j’y ai mis le temps, mais j’ai mon organisation et mes routines. Reste à poursuivre l’effort après ce NaNoWrimo 2022.

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Comme une révélation…

10 Mai 2022 5 commentaires

Le Camp NaNoWriMo d’Avril 2022 est terminé. J’avais prévu de passer une heure par jour à réécrire mon second NanoWrimo, écrit en 2011. Wow ! Ça remonte à loin, maintenant.

Je n’ai pas eu de difficulté à la trouver, cette heure par jour. Parfois moins, parfois plus…

Cet article aurait dû prendre une autre tournure, mais j’ai eu comme une révélation. J’y reviens bientôt, mais d’abord …

Erreur 403

Ce dimanche une livraison Mazon (pas de pub!). Je sais, c’est mal, parce que mazon déjà, et puis Dimanche, b0rd3l ! Personne ne devrait avoir à bosser le dimanche !

Je souhaitais lire « Erreur 403, Accès refusé » de Christina Rodriguez depuis longtemps. J’ai fini par craquer et le commander là où il ne faudrait pas. Mauvais karma ; en pénitence, quand j’en aurai les moyens, j’irai faire mon pélerinage au Mont Kailash.

Je l’ai commencé (le livre, pas le pélerinage) Lundi en rentrant du travail et … j’ai dû arrêter après quelques pages, sous peine de le lire d’une traite 🙂 . Un récit à la première personne et une accroche comme je les aime. « Little brother » de Cory Doctorow m’avait happé presque de la même manière.

Allez encore une page ! Et une autre… Il est quelle heure ? Oups ! Une pause s’impose !

Alors, cette révélation ?

Patience, j’y viens. Bientôt.

L’Arracheuse d’Âmes, ça avance

Le premier jet de 2011 était … Mouip, passons.

Dans cette réécriture, je n’ai pas encore terminé la mise en place. C’est brut de fonderie, rien de publiable encore, mais ça viendra. Zetiti, je te souhaite bien du courage, car ça risque d’être bien pire que le premier.

Donc, ça avance « doucement, mais pas trop vite », comme dirait mon frangin.

Deuxième nano, deuxième format long. En format court, il faut aller à l’essentiel, et le court, c’est tout ce que j’écrivais jusqu’en 2010. J’avais beaucoup à apprendre et à découvrir. Pendant l’effort, on ne s’aperçoit de rien. A la relecture, par contre, j’ai été servi avec un style genre « mais qu’est-ce que j’ai bien voulu dire? », ou encore « c’est quoi c’te bouse? ». Même au lycée je faisais moins mauvais.

Ce qui ne va pas ? Dans le désordre :

#1 – Show, don’t tell

ou « Montrer, et non raconter »

Ben..; non en fait. J’ai fait tout le contraire. Même Guillaume n’en a pas fait autant. Du « Tell » partout. Au début, à la fin, au milieu, partout, je vous dis ! Les quelques dialogues sont au mieux affligeants, mais, bon, c’est du « tell » aussi. Du coup, je ne corrige pas, je réécris des scènes entières, de A à Z, et là, ce n’est pas une heure par jour qu’il faudrait y consacrer, mais au moins deux ou trois.

#2 – Le temps du récit

Depuis quelques années, j’écris essentiellement au présent. D’aucuns disent que ça fait scénario mal ficelé, mais je m’en BLC, avec une planche à clous par dessus le marché. Mes premiers nanos ont été écrits au passé, et « L’Arracheuse d’Âmes » fait partie du lot. Mon « passé » est trop ampoulé, trop lourd, trop « tout ce qui ne va pas ». Le passage au présent a pour effet de bord de chambouler l’écriture, et ici, ça ne peut pas faire de mal.

#3 – Les dialogues

Le premier draft n’en contient quasiment pas, alors que ça aurait souvent facilité les choses et apporté un petit gros plus. Les rares dialogues procèdent souvent du « tell » quand ce ne sont pas des « plateries » qui n’ont eu comme effet, outre le compteur de mots, que de me relancer quand je risquais un serrage moteur. Peut-être un mal pour un bien.

#4 – Tout le reste

J’adore lire, mais l’écriture n’a jamais trop été mon fort. Je dois bosser mon texte avant d’avoir quelque-chose qui me plaise, et qui puisse éventuellement plaire, tout simplement. Au passage, merci à mes bêta-lecteurs pour leur indulgence, leurs conseils et leurs encouragements. Ça m’a réellement sauvé sur « D’où l’on vient » (anciennement « Page Blanche »).

#5 – Je suis un panster, nom de nom !

Écrire sur plan m’est très difficile. J’ai voulu m’y coller en 2012 ou 13, mais le naturel l’a emporté en j’ai benné le plan.

Là, j’ai préparé cette réécriture à partir du premier jet. J’ai un rétro-plan, des notes, même des « presque-fiches persos ». Comme l’eût dit feu Pierre Desproges, « Étonnant, non ? »

Je dois m’astreindre à le suivre ce plan, au moins dans les grandes lignes, mais le côté obscur de la f… mon côté panster m’enjoint à aller là où ça veut bien, souvent à l’ouest, et là, il faut soit se faire violence et recommencer, soit recoller à ce qui était prévu.

#6 – Sur le fond

Je dois supprimer ou remplacer de nombreuses scènes qui ne collent tout simplement pas aux personnages. Par exemple, pourquoi Canut, en principe humaniste, s’est-elle laissée aller à l’expérimentation humaine ? Non, définitivement non ! On supprime et on trouve autre-chose.

Où j’en suis ?

Pas très loin, je le crains. J’en suis à la moitié de la première des six parties de mon plan de réécriture. C’est laborieux, Il faut encore retravailler, mais le résultat est déjà plus vivant, presque lisible. Je referai de toute manière une passe sur cette première partie avant de passer à la suite.

Pour presque conclure…

J’aime écrire, mais cette réécriture sur plan est tout sauf conforme à ma manière d’écrire. Pourtant, je dois m’y tenir. Le but n’est pas d’y prendre plaisir, même si ce serait un bonus bienvenu, mais j’aurais au moins la satisfaction de mener ce chantier à bien.

Ah oui, c’est vrai… J’ai failli l’oublier…

Je suis un imposteur

Bah, oui !

Je ne suis pas un écrivain. Je ne sais pas écrire autre-chose que de la soupe. Pas sans y travailler, y retravailler, encore et encore, pas sans y passer des heures et des heures.

Inventer des histoires, les développer, faire vivre mes persos, leur donner un peu de profondeur, du moins dans l’intention, je sais faire. C’est le boulot du créateur, de l’auteur. Mais même ça, mon inner-editor/critic/foutteur-de–grouille arrive à le remettre en cause.

Tout le monde ne peut pas écrire comme Christina Rodriguez, Cory Doctorow, ou Isaac Asimov, n’est pas ? Mais quand-même, « Foutu syndrome ! »

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Camp NanoWrimo : Cette année, je triche !

12 avril 2022 1 commentaire

Bientôt deux semaines de Camp NaNoWriMo… Cette année, j’ai décidé de tricher un peu. Beaucoup… Ou pas du tout, suivant comment on considère la chose.

Pourquoi, comment …?

D’abord, un peu de contexte

Je participe au NaNoWriMo chaque année depuis 2010, et au Camp NaNoWriMo d’Avril depuis que ça existe. Le plaisir d’inventer un monde, des mondes, d’y faire vivre (parfois trépasser, même si c’est moins joyeux) mes persos, leur en faire voir de toutes les couleurs et voir comment ils et elles s’en sortent…

Depuis ce tout premier en 2010, j’ai écrit 12 romans et, je pense, six ou sept nouvelles..

Combien ont été publiées ? Zéro !

Combien ont été corrigés ? Mon tout premier et, soyons optimistes, deux ou trois nouvelles.

Combien sont presque prêts à être publiés ? Un seul, et ça m’a pris une décennie.

Bref, j’écris, j’écris, mais point ne corrige

Ou si peu.

Je pourrais me trouver des excuses. J’en ai plusieurs, mais je préfère dire qu’il y a plusieurs raisons.

La principale est surtout la moins avouable : j’ai horreur de corriger mes textes !

Mes premiers jets sont de véritables soupes, et plutôt que d’une correction, c’est d’une réécriture qu’ils ont besoin. Je leur trouve quasiment tous les défauts qu’un texte brut peut avoir. Ajoutons par dessus une bonne dose de syndrome de l’imposteur (« j’écris de la mouise ») et vous avez la recette pour une bonne reculade.

Alors, ce Camp d’Avril ?

Et bien, comme annoncé dans le titre, j’ai décidé de tricher. Pas de nouvel écrit ce mois-ci. J’arrête de reculer.

J’ai décidé de corriger/réécrire « L’Arracheuse d’Âmes », mon second Nanowrimo. En ce début d’année, tout en en relisant le brouillon, j’ai préparé un rétro-plan, pris des notes, listé ma foultitude de persos, changé certains noms que je trouvais trop proches de noms connus, trop ceci ou pas assez cela.

Un plan, des notes, mais c’est une vraie …

… Préparation ? Mais je suis Panster pur jus, non ?

Bah… Oui, mais nécessité fait loi. Effet bénéfique de cette préparation : je me suis rendu compte que tout n’est pas à jeter. Il y a même plusieurs passages dont je suis presque content.

En résumé, découpage en parties, chapitres, scènes, etc, un peu de background pour mes persos, la situation générale, les attirances, les oppositions … Une vraie préparation, tout l’inverse de ce que je fais d’habitude.

Préparer n’est pas tricher

Nope ! Même si vu de moi ça l’est. Non, là où je vais tricher, c’est sur le compteur de mots. J’ai appelé le projet de ce Camp Nano d’Avril « Une heure par jour ». Mon objectif est de passer une heure par jour sur cette réécriture, sans compter les mots que j’ajoute, ceux que je remplace, les nouvelles portions de texte, etc. Ce serait un poil compliqué, et puis ce n’est plus le but.

Et donc ?

Et donc cette année, le tarif d’une heure de réécriture sera de six cent points au compteur. Pourquoi six cents ? Pourquoi pas d’abord, et puis dix points par minute c’est simple.

Donc voilà, « Une heure par jour » réécrire « L’Arracheuse d’Âmes ».

Un petit extrait ?

Plus ou moins ce que j’avais mis en extrait en 2011 :

La jeune femme se crispa en entendant le frottement du métal et le cliquetis du chien qu’on armait. Jacob observa la petite chose apeurée qui essayait de l’apercevoir malgré la lumière du projecteur. « J’étais là, cria-t-elle, J’étais là quand ça leur a échappé. Je sais ce qui s’est passé. »

A l’évidence, la gamine mentait ou ne savait rien d’intéressant. Elle cherchait simplement à se faire mousser ou à gagner du temps. Jacob tendit le bras pour tirer, mais se figea lorsqu’elle hurla de toutes ses tripes « Mais j’suis déjà morte ! ».

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Mon bilan NaNoWriMo 2021 : C’est pas fameux !

7 décembre 2021 2 commentaires

Ma cible cette année, outre une histoire intéressante, était de passer ma bosse des cent milles mots. Ça faisait plusieurs années que j’en étais proche, et ça ne pouvait pas/plus durer.

J’ai commencé cette édition 2021 du défi littéraire de Novembre comme d’habitude. Un point de départ, une très vague idée d’un début de commencement d’histoire, quelques noms de persos, de navires, de lieux, et tout le toutim. Tout était prêt, du moins pour un panster.

Quand la machine se grippe

Sur le coup, je n’ai pas compris. D’habitude, les mots coulent presque tout seuls, les paragraphes, les scènes et les chapitres s’enchaînent, mais pas cette fois-ci.

Ça devrait pulser, les arcs devraient se multiplier et mettre mes persos à genoux, ou du moins leur en faire baver, les faire douter, les obliger à se battre et à réagir.

Or, là c’est un long, un très long fleuve vraiment trop tranquille.

Je m’obstine plusieurs soirées de suite, tente de faire décoller cette fichue histoire, mais non. A force m’entêter, je m’enlise pendant une bonne semaine.

Le pire est que ça se voit à peine si on ne compare pas mes stats avec celles des années précédentes. Mon compteur est un peu au dessus de la progression « normale », avec même une petite pointe de productivité le onze, et le douze un petit peu moins de deux kilos. Le treize, et bien …

… Le Treize, je bloque !

Je suis crevé. Ça dure depuis des semaines. En octobre j’ai à peine participé aux forums français, et encore moins en Novembre car par dessus tout ça, je manque de temps. Je n’arrive pas à me garder du temps libre pour écrire, en tout cas pas autant que je le devrais.

Le treize, donc, l’envie d’écrire est toujours là, mais je n’ai plus de jus, plus d’idée pour me sortir de là.

C’est la première fois que ça m’arrive, et ça me laisse sur le c#l. Et là dessus, ce @#<censuré>#!!! de @#<beep>#! de sa#<beep-encore> de pom<re-re-beep>@#! à ch10773 de syndrome de l’imposteur me la joue façon  » Salut, j’vais rester un peu ! »

Fatigue, doute, manque de temps, de quoi tout balancer et tout envoyer paître.

Echouer ? Et puis quoi encore ?

J’ai horreur d’échouer, et encore plus dans une activité qui me plaît puissance quinze.

Une pause s’impose. Pas de K1t-K@t ; j’ai arrêté les drogues dures. Réfléchir, tenter de voir ce qui bloque, pourquoi ça n’avance pas, pourquoi /je/ n’avance pas.

Une journée ou deux de pause, en continuant d’écrire en mode light, 231 mots le premier jour, 907 le second. C’est très peu, mais je pense que c’est ce qui a commencé à me débloquer.
Pour y parvenir, j’ai triché. Pas de quoi avoir honte là dessus ; j’ai simplement fait appel à une …

…Une voix off

Je trouve le procédé un peu abusé, mais ça a sauvé mon nano.

Cette voix off, c’est un peu le plot bunny du décoinçage de plot bloqué dans les tuyaux. Je lui ai laissé mes mains et le clavier pour dire ce qu’elle en pensait. En plusieurs sessions sur une grosse semaine, ma voix off a démonté ce qui clochait.

Le constat était somme toute évident, mais une espèce d’effet tunnel m’empêchait de le voir.

Conflit interne ? Nope !

J’ai mis dans le même bateau des personalités trop semblables, et qui trouvent les rares événements à leur goût. Un ennui ? Tout le monde s’y met. Tout le monde est d’accord sur la solution, pas une tête qui dépasse ni une voix qui détonne. Problème suivant ? Même chose. Personne ne doute de soi, des autres ou des raisons réelles quant-à leur situation.

Et par dessus tout, rien qui les fasse sortir de leurs gonds, se rebeller, râler, se fâcher. Je préférerais une bonne eng#3lade ou une empoignade à des persos qui se regardent en chiens de faïence. Voilà pour les conflits internes.

Conflit externe ? Idem, nope !

A part un intervenant prudent mais volontaire et un second carrément nihiliste, et bien c’est du classique. Les bons contre les méchants. Les progressistes contre les revanchards, les gentils civils contre les méchants militaires.

Aucune nuance, tout est noir ou blanc. Ou rouge ou bleu, c’est selon.

Alors, que faire de mon texte ? Le jeter ?

En deux mots, certainement pas !

J’ai continué d’écrire cette histoire en tenant compte des remarques de ma voix off, et je suis arrivé à quelque-chose de presque satisfaisant pour la fin.

Le presque tient à tout ce que je dois changer.

Commencer par séparer ces persos qui s’entendent trop bien, les poser dans des endroits et des situations différentes, les contrarier dans leurs envies, les opposer les uns aux autres, peut-être pas jusqu’au clash, mais au moins faire monter la température, les obliger à agir et à réagir aux événements, les rendre humains dans leurs comportements et leurs réactions.

Autre chose, trois persos très importants sont arrivés tard dans le mois. Parfois c’est le fonctionnement du mode panster qui veut ça. Bref, je n’ai pas eu le temps de m’en occuper sérieusement alors qu’ils auraient eu toute leur place depuis le début. A part dans leurs actions, ils sont pour ainsi dire « vides ». Les introduire plus tôt, leur donner une personnalité, un vécu, les remplir.

Pour conclure

Et bien, pour être clair, c’est mon pire NaNoWriMo depuis que j’y participe.

J’ai passé le cap des cinquante milles mots. C’est déjà ça. Contrat rempli, mais pas de beaucoup, et les cent milles sont très loin. J’appelle ça un échec, mais je m’en remettrai.

Le côté positif est que j’ai appris quelques petites choses, et ça c’est fun, et ça vaut bien quelques désagréments.

Et puis, apprendre qu’on peut galérer, c’est une belle leçon, non ?

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Écrire des histoires, tout « simplement »

27 avril 2021 2 commentaires

J’écrivais ici, il y a peu, comment je bloquais pour le second Camp Nanowrimo consécutif. Ce billet paru le treize a en réalité été écrit le quatre, alors que je me débattais avec mon blocage. Je l’ai conclu en disant qu’il me fallait retrouver la bonne trajectoire en écrivant des histoires, « tout simplement ».

Il y a bien eu le second volet de « Avant l’Aube » , écrit le troisième jour, mais à part ça, c’était « Sortez les rames ! ».

On beau aimer ce qu’on fait, il y a des moments où on touche le fond. Là, je creusais ad nauseam.

« You look like shit ! »

M’est revenue cette réplique d’une série de science fiction regardée l’an dernier. Non, je ne regarde pas la télévision, mais oui, sans être téléphage, on peut regarder des séries.

Il n’était pas beau à voir l’auteur amateur, mais à défaut de mieux…

— Man, you look like shit !
— Been in a fight.
— Looks like you lost
— Lost one, won two, répondit Briggs

Rien à voir avec la série dont je parlais plus haut, mais bon, j’espérais relancer la machine avec ce pas grand chose.

Explorer les possibles …

Un début façon « road movie« , une suite façon policier, et un début de dénouement qui ressemble assez à un mauvais roman d’espionnage, les scènes … euh… horizontales en moins. Le correcteur devra améliorer la recette en mixant un peu plus et mieux ces trois genres.

Tiens, j’ai écrit en anglais ? Bah, la réplique de base est en anglais. Du coup, je pense que j’ai dû me dire qu’il fallait continuer ainsi… Euh… Ok, mais la narration est en français. Ça s’appelle se compliquer la vie. Le perso principal est français, alors ça se tient, mais je me suis emberlificoté les pinceaux à plusieurs reprises. Ce sera ça de plus à corriger, mais je vais devoir choisir.

Bah tiens, j’ai encore écrit un « Pulp » ! Enfin, « encore », il faut voir. Ce n’est que la deuxième fois. Pas du Quentin Tarentino, mais dans le genre de ces magazines de la première moitié du XXème siècle. Ok, un ersatz de pulp de bas étage, histoire d’explorer. Je trouve que ça colle bien avec l’écriture en mode Panster, même si avec ma cible à quinze milles mots il faut penser au dénouement plus vite qu’en Novembre.

Mon premier pain maison ressemblait plus à une galette qu’à une miche. Il a beau avoir été raté, ce premier pain, il était mangeable. Là, j’espère que ce sera un peu la même chose.

Et maintenant ?

Il me reste quelques jours pour terminer, pour écrire la fin, reboucler quelques détails et écrire quelques scènes auxquelles j’ai pensé après-coup.

Ensuite, ce sera un retour à la correction entamée fin Mars dernier.

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Camp NanoWrimo : je bloque !

13 avril 2021 13 commentaires

Camp NaNoWriMo, c’est parti ! J’adore écrire mon roman annuel de Novembre et mes tranches de vies d’Avril.

Pourtant, pour le second Camp Nano consécutif, j’ai du mal. Pas trop d’idées, pas trop d’envie presque, le second étant la conséquence de l’autre.

Mais… comment ?

La situation actuelle… D’ordinaire, je « remplis » mon stock d’inspirations en observant le monde, les gens, leurs interactions, leurs évitements. Depuis plus d’un an maintenant, c’est presque impossible. Les seules personnes que je vois, hors ma famille, sont les quelques promeneurs que je croise lors de mes sorties vélo, et la foultitude de monde quand je fais mes courses. Trop peu d’un côté, trop de l’autre. Trop uniformes également.

En ce moment, aucune de ces occupations ne donne l’occasion ni le temps nécessaires pour une observation discrète mais attentive.

Autre-chose, depuis dix ans j’ai écrit dans le même univers, celui des « Chroniques de l’Arc », dont je pense avoir fait le tour. Les différents persos/characters ont eu droit à leurs « Tranches de Vies » ; des scènes alternatives ont été écrites quand c’était intéressant ou nécessaire, en attendant que je commence mes corrections.

Justement, les corrections…

Mon premier roman, « Page Blanche », renommé en « D’où l’On vient » est dans une version quasi définitive, et le chantier de reconstruction du second, « L’Arracheuse d’Âmes », vient de débuter. Attendent ensuite en file « Blocus », « Le Point D’interrogation », « L’Ordre des Mères », « Europe », « Dernière Frontière », « La Fin de l’Ordre », « Au long Cours », « Cartel », « Scars », « Hunted », « A la dérive », ainsi que quelques nouvelles sans titre encore. Énormément de travail en perspective, donc.

A chaque fois, je multiplie les personnages – encore que l’an dernier, j’ai été un peu plus raisonnable – et une bonne partie d’entre eux et elles, m’a suivi au long de toutes ces années, de toutes ces « aventures ».

Et ensuite… ?

Le cycle des « Chroniques de l’Arc » est donc clos pour ce qui concerne l’écriture d’un premier jet. J’aimerais combler le gap entre « L’Ordre des Mères » et « La Fin de l’Ordre », mais pour le moment, je dois donc me réinventer, et surtout inventer, au sens de découvrir, un nouvel univers, une nouvelle trame de fond, même si ce ne sera pas forcément pour une série.

Pour écrire, il est dit qu’il faut lire. Lire beaucoup. Lire de tout.

Je me suis donc remis à lire. Des relectures, mais aussi du nouveau, en alternant. J’ai terminé « Marée Stellaire », de David Brin. Il s’agit d’un cycle dont j’ai lu tous les opus. J’aime beaucoup les cycles, et si les trames peuvent se dérouler sur des années ou des siècles, c’est d’autant plus attirant pour moi, par exemple « Dunes », « Les Villes Nomades », « Fondation », etc.

Énormément de science fiction, mais ce n’est généralement qu’un cadre car l’important est ailleurs. Les personnages, les conflits, les questions philosophiques, éthiques, religieuses parfois.

C’est sur tout cela que je m’appuie pour développer mes histoires et leurs protagonistes.

Alors, ces tranches de vies, pourquoi est-ce devenu aussi difficile ?

Cela tient peut-être au titre et à ce qu’il signifie. Des épisodes, des événements touchant des persos de mes nano-romans. Des scènes complètement autonomes, hors de tout ce que j’ai pu écrire auparavant, pour explorer, tenter, tester…

J’ai relu il y a peu toutes les tranches de vies que j’ai écrites. Pas ce week-end, ça n’aurait pas suffi. Un peu à la fois, une par ci, une par là depuis l’été dernier. Je les ai regroupées dans un document Zim, histoire de pouvoir les parcourir plus facilement que si elles se succédaient dans différents fichiers texte.

Et là, ça m’a littéralement sauté aux yeux.

C’est très loin de n’être que des tranches de vies. Ici une nouvelle, là un one-shot, là encore, de quoi compléter un nano-roman d’un chapitre entier, une série de scènes formant prémisse à autre-chose. Quelques tranches de vies se cachaient effectivement entre tous ces fragments d’écrits.

Depuis l’an dernier, je m’épuise en réalité à rechercher des sujets et des idées de « Tranches de Vies » pour les camps d’Avril, alors qu’en réalité, depuis des années j’y écris plus que de simples scènes unitaires et sans liens entre elles.

Le constat est là, simple, clair : j’étais sur une fausse piste. Reste à …

Retrouver la bonne trajectoire.

Écrire des histoires, tout « simplement ». En ce moment une espèce road-movie -nouvelle dont je verrai bien où elle mène.

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