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Toujours Apprendre ; Apprendre, toujours

30 avril 2024 Laisser un commentaire

« On n’arrête pas de faire des choses parce qu’on devient vieux ;
On devient vieux parce qu’on arrête de faire des choses. »

Je ne me souviens plus où j’ai lu cela, mais, il y a du vrai là-dedans.

C’est la même chose pour les apprentissages.

Apprendre ? Encore ?

J’ai terminé mes études il y a quelques décennies maintenant, et à cinquante balais je devrais apprendre encore ?

On apprend de la vie de tous les jours, c’est évident. Acquérir de nouveaux savoirs, de nouvelles compétences techniques, littéraires, historiques, philosophiques, etc. Je l’ai réalisé, et surtout je l’ai compris lorsque encore étudiant, j’ai réalisé que je m’enfermais dans mon domaine, le codage informatique. Je l’ai appliqué encore lorsque, après une décennie sans aucune activité sportive, j’ai acheté un vélo et ai entrepris un début de remise en forme. Sans le cyclisme, à mon tout modeste niveau, je serais devenu vieux à tant physiquement que mentalement. Au lieu de cela, la pratique m’a aéré le corps et l’esprit, ça m’a appris à ouvrir à nouveau les yeux sur le monde et sur moi, et m’a redonné le goût de l’effort.

Apprendre un peu d’électronique en partant de kits de base, en passant très vite aux arduinos et apparentés, aux Raspberry PI et autres ESP. Manier le fer à souder, concevoir des circuits sur plaquettes à bandes et en optimiser le routage, produire une commande de bandes de LEDS RGB, un scanner I2C, un pico-ordinateur.
J’ai appris l’échec aussi, et surtout comment et pourquoi parfois ça ne fonctionne tout simplement pas. L’échec fait partie de l’apprentissage.

Et de ce côté-là, j’ai bien appris. Savoir remettre son ouvrage sur le métier, relativiser, ne pas chercher à optimiser à l’outrance.

Côté langues, je me suis également remis à l’Allemand, à mon rythme, sans chercher à devenir bilingue, mais simplement devenir capable de lire un document technique, un article de blog, un post sur Mastodon, des commentaires dans un code source. Ré-intégrer du vocabulaire, utiliser ces @#!ies de déclinaisons. Recommencer à apprendre le Tibétain fait aussi partie de mes projets. Dans les deux cas, j’ai une méthode et un dictionnaire de base. L’intégration se fait au fur et à mesure.

Tout cela prend du temps, un peu d’argent, de l’énergie. Alors…

Pourquoi ne pas me cantonner aux domaines requis pour mon emploi ?

Côté métier, tout change, aussi bien le projet auquel on est affecté que les technologies. Les compétences doivent suivre, et elles ont suivi jusqu’ici. D’ingénieur réseau, je suis devenu développeur, testeur, un peu CP lorsque ça a été nécessaire, et maintenant le support applicatif et un peu qualité de données. A chaque changement , j’enrichis mes compétences et continue ma veille pour entrevoir de quoi l’avenir pourrait être fait.

Et puis, hors de question de m’encroûter et devenir obsolète.

… Pourquoi s’infliger tout ça ?

Passons sur le terme « s’infliger ».

Côté personnel, on m’a parfois demandé pourquoi je « m’embête » à apprendre des choses qui n’auront pas d’impact sur mon métier, mon emploi, mon employabilité. Et bien, la vie, ce n’est pas qu’un emploi. Le travail n’est qu’une partie de la vie. Une partie enrichissante, certes, qui paie les factures, comme je l’entends souvent dire, mais ce n’est pas tout. Mon travail n’est pas mon identité. Alors, cette vie hors travail, je ne vois pas pourquoi je ne l’enrichirais pas elle aussi.

Rétro-computing, électronique , musique, écriture, blog, lecture, philosophie parfois, menuiserie, aéromodélisme… Tout cela finira bien par servir d’une manière ou d’une autre, ne serait-ce que dans l’attitude mentale.

Se contenter du status quo, rester « statique », très peu pour moi, et comme dit l’adage,

Il n’est point de journée plus perdue, que celle où l’on n’a point ri.

J’ajouterai ceci :

Il n’est point de journée tant perdue que celle où l’on n’a rien appris.

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Un bullet-journal ? Nope ! Un agenda.

10 janvier 2023 Laisser un commentaire

Nouvelle année, nouvel agenda ? Numérique ou papier ? Un peu des deux ? Côté professionnel, tout se fait en numérique, mais côté personnel, je préfère le papier. C’est fait avec du cadavre d’arbres morts, certes, mais on peut trouver du papier à base de fibres recyclées.

Je trouve les agendas du commerce trop chers et trop limités ou trop encombrés pour ce dont j’ai besoin. J’ai testé plusieurs formats depuis mes premiers agendas d’étudiant, de l’agenda de poche fourni « gracieusement » par une enseigne de librairies, trop léger côté fonctionnalités au Quo Vadis qui propose à l’inverse un peu trop de choses. Soit trop simpliste, soit trop fournis.

Vers 2005 ou six, j’ai oublié, j’ai découvert un site qui proposait des modèles de pages permettant de fabriquer son propre agenda : planning journalier, hebdomadaire, mensuel, annuaire, notes, de quoi satisfaire presque tout le monde. Je trouve deux inconvénients à cette méthode : il faut imprimer toutes ces pages si possible recto-verso, et les relier. C’est peu cher payé pour une méthode aussi souple d’utilisation. Pourtant, je ne l’ai que très peu utilisée.

Depuis quelques années, la mode côté DIY est au Bullet Journal.

Kesako Bullet journal ?

Ça me fait rire quand j’entends « belette journal », mais passons.

Le Bullet Journal est d’abord une méthode d’organisation personnelle (je sais, je viens d’écrire presque mot pour mot la première ligne de la page Wikipedia, mais ce n’était pas voulu). Cette méthode s’appuie sur des listes, des calendriers, des rappels, et tutti quanti conçus et agencés à façon.

Le « BuJo », comme l’appellent certains, apporte de par sa nature et sa philosophie toute la souplesse recherchée par son utilisateur, mais me concernant, cela va trop loin.

Mes besoins

J’ai besoin d’un agenda au format A5, contenant quelques pages utilitaires au début, puis une page par semaine. Point barre.

Ma solution

Ma solution tient dans le carnet « à pas cher » que j’ai déjà évoqué, mais cette fois-ci au format A5. Pour une paire de pièces de monnaie, j’ai un carnet d’environ deux cent pages lignées, de quoi tenir plusieurs années. Vu le prix, j’en ai acheté un petit stock en 2018. En réalité, j’ai choppé les trois qui restaient en rayon.

Les pages « semainier »

Je crée ces pages au fur et à mesure, avec généralement deux ou quatre semaines d’avance.

Une page « semaine » contient de haut en bas

  • Une ligne contenant l’année/semaine suivie des dates du premier et dernier jour de la semaine
  • Un bloc contenant trois lignes par jour du Lundi au Vendredi
  • Un bloc contenant côte à côte samedi et Dimanche
  • Un bloc pour les notes

J’inscris mes rendez-vous en vrac dans la journée concernée, ainsi que mes tâches précédées d’un caractère « @ », plus rapide à tracer qu’un astérisque.

  • Exemple de deux pages de semainier
  • Semainier recyclé avec des citations
  • Semainier, une fois rempli

Les pages utilitaires

  • Echéances et porte-cartes
  • Double page listant anniversaires et événements placés sur un cercle figurant l'année
  • Quelques citations

Et voilà

Un agenda simple mais pas trop, un peu Zen mais sans plus, extensible tant qu’il reste des pages, et ouvert à toutes les expérimentations possibles. Point bonus, il prend peu de place dans mon sac à dos et ne pèse que quelques dizaines de grammes. Que demander de plus ?

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Quand Radio-Cerveau s’emballe…

25 février 2020 2 commentaires

J’ai lu il y a peu, que nous n’aurions pas tous la même façon de penser. Tout le monde ne penserait pas en mots. Comment se passe cette pensée « sans mots »?

Ok, rien qu’à cette question, c’est évident, ma pensée passe par le langage, les langages, mais quid par exemple de la musique ? Je sais à peine lire une portée, alors penser en arpèges, en accords, …

Et au-delà de ça, comment ça se passe dans ma petite tête ? Il m’est impossible de dire quelles notes j’entends, quels accords, mais ce que je sais par contre, c’est que bien plus tard après l’avoir entendu, un enregistrement studio, une voix, un air, une reprise, un riff me reste en tête pour très longtemps, des heures, des jours durant pour éventuellement laisser la place à d’autres pour mieux revenir à l’improviste.

Vintage radio

De façon générale, j’appelle ça « Radio-Cerveau ». Parfois, ça tourne en boucle, et radio-cerveau s’emballe. En ce moment, c’est « O Fortuna » que « j’entends » régulièrement, entre autres choses. I’m « Not an addict » , mais j’adore la musique, presque toute les musiques. Presque parce qu’il y a des limites. Le « RAP » par exemple, m’horripile de manière générale, et je trouve que « R’n’B » n’a ni le rythme, ni même le Blues.

De la musique tout le temps dans la tête, donc, ou presque. Là, ça vient de passer à « Bourée » (non, ce n’est pas ce que vous croyez), et je sens bien que « Superstition » ne va pas tarder à se pointer. Ou bien… « Oh well« 

Parfois, c’est gênant je l’avoue, il m’arrive d’avoir de la m3rd3 entre les oreilles, enfin, sur Radio Cerveau. « Destinée » (non, je ne mettrai pas le lien) peut me mettre une vraie misère musicale, et le pire, c’est que ça peut tourner en boucle, encore et encore, ad nauseam.

Comment lutter ? Ce qui me sert de cerveau n’a pas la commande « ffw » de nos anciens baladeurs à cassettes. « Un clou chasse l’autre », dit-on, et écouter (réellement) autre-chose, ou jouer virtuellement autre-chose à la basse ou à la guitare – oui, je sais, je suis très mauvais guitariste – peut aider à passer à la suite , comme une « Panic Station« .

Pas de quoi passer en mode « Manic Depression« , heureusement ; la plupart du temps, ça se passe bien, et Radio-Cerveau me passe de la musique que j’apprécie. Encore heureux, tiens. Une découverte récente, une session d’entraînement à la basse, et c’est reparti pour une diffusion à ma seule intention. Heureusement pour moi, je n’ai pas de personnalités multiples (demandez à Mr Butcher pour voir), car ce pourrait très vite être le b0rd3l intégral. Il ne faudrait pas se disputer pour la télécommande. Ah, c’est vrai, pas de télécommande sur Radio Cerveau.

Crédits Photo :

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Bourrin des Flandres !

19 novembre 2019 Laisser un commentaire

« Non mais, quel bourrin ! »

Celle-là, je me la suis prise dans les dents plus qu’à mon tour. J’assume : je n’ai pas toujours la main légère…

Quelqu’un veut monter dans l’ascenseur mais la porte se ferme déjà ? Je la bloque pour laisser passer. Résultat : la porte se met de travers. Avec un peu d’aide, elle finit pas se refermer correctement, mais personne d’autre n’a pu rentrer. Ascenseur 1 – Jeannot 0

Le gobelet se bloque dans le distributeur de café ? D’ordinaire, un petit coup du plat de la main le débloque, mais là, non, la machine s’éteint, style flipper : « TILT ! ». Depuis, je ne brutalise plus le matériel.

Dans mes expressions également. Mon fameux « Toi, je t’emmerde ! » n’était pas une injure, mais une façon de poser les choses. Là, pour être posé, c’était bien posé, brut de fonderie.

Marcher lentement façon « Je promène ma chaise », m’insupporte. Si je dois me déplacer à pieds, et bien, j’y vais, tout simplement. S’il y a du monde, ou si ça bloque, je piaffe.

Une sortie à vélo ? Je veux sentir que ça travaille, et ça doit avancer vite, de préférence. Même sur mon home-trainer, il faut que ça « pulse », alors je travaille au frein, pas au développement, et tant pis si ça sent la bête !

Un vrai bourrin des Flandres !

Belgisches Kaltblut
Klaus Nahr [CC BY-SA 2.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0)%5D
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Les « Pourquoi? »

30 octobre 2018 Laisser un commentaire

Je ne parlerai pas ici du fameux « Pourquoi? » que nous servent les petits enfants. « Pourquoi le ciel est-il bleu ? ». « Pourquoi la lune elle nous suit-elle ? ». « Pourquoi on arrose le feu ? ». Un pourquoi plus profond, moins immédiat que ceux-là.

Chacun vit sa vie comme il l’entend. Plutôt, chacun vit sa vie comme on lui a fait comprendre qu’il fallait le faire. Le libre arbitre est une réalité, bien sûr, pour ce qui est du détail, mais dans l’ensemble la voie de chacun est assez balisée dans les grandes lignes : étudier, trouver un travail, se mettre en couple, de préférence avoir des enfants, acheter une maison, etc.

Ce n’est pas négatif, loin s’en faut, et tout se tient à peu près, mais dès que l’on s’éloigne un tout petit peu de la grande ligne du communément admis, un grand « Pourquoi ? » finit par arriver, un peu comme un cheveu sur la soupe ou une coquille dans l’omelette.

« Pourquoi tu t’embêtes à bricoler ce truc ? Achètes-en un, ça ira plus vite », « Pourquoi tu écris des histoires ? Il y en a plein de toutes prêtes dans les librairies », « Pourquoi tu vis seul ? Trouve-toi une petite copine! », « Pourquoi tu n’achètes pas une maison, au lieu d’en louer une ? » . Bref, dès qu’on ne fait pas « comme tout le monde », ou comme « tout le monde »  pense qu’il faut faire, cette fameuse question revient sur le devant du tableau.

Même si c’est parfois un peu « lourd », la question n’est pas si idiote ni anodine que ça. Chaque décision, chaque habitude, chaque activité a son pourquoi. Ses pourquoi. On pourrait éluder cette question sans plus s’y attarder, mais tenter d’y répondre peut nous ouvrir quelques portes. Un « pourquoi ? » ce sont aussi des « pourquoi pas ? », des « et si je faisais autrement ? », des « comment ? » Chaque réponse même partielle, et chaque nouvelle question peut en faire naître  d’autres. Pourquoi, comment, et si, … ?

Ça paraît sans fin, et ça le devient, mais des boucles, des convergences peuvent se former, et toute cette farandole de questions et réponses peut nous donner un moyen de mieux voir comment nous fonctionnons, pourquoi tout ne va pas comme l’on voudrait, ou comme on pense qu’on le voudrait. Certaines réponses d’apparence anodine pourraient s’avérer de bonnes directions pour améliorer que qui peut l’être. Une petite chose en entraînant une autre, par effet « boule de neige » tout ce processus peut devenir un formidable outil pour améliorer notre vie et la mener là où nous le souhaitons réellement, dans la mesure du raisonnable. Le tout est de définir ce qui est raisonnable. Et là, on touche à de nouvelles questions. Qu’est-ce qu’il est raisonnable d’attendre ou d’espérer, et pourquoi, comment, … ?

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Une compagnie presque discrète

14 août 2018 1 commentaire

Mon quartier est un « coin à chats ». Entre les champs, le canal, les jardins ouvriers et le parc Mosaïc, ils ont largement la place pour y vivre leurs vies sans manquer de nourriture. Avec les naissances, la population se renouvelle assez vite, et seuls les chats « domestiques » vivent là à plein temps. On ne les remarque presque plus, même si certains font quelques dégâts de temps à autre.

Cette année, ce sont deux jeunes de l’an dernier qui ont fait de mon « chez-moi » leur « chez-eux ». Je les retrouve sous mon auvent chaque matin et chaque soir, et je suppose qu’ils font leurs siestes au milieu de mes cultures. Là où il y a des chats, il y a moins de souris, un peu comme les araignées avec les mouches et les moustiques. En outre, leur présence dissuade le vieux mâle du coin, un rouquin balafré, de venir faire ses besoins dans mes bacs.

Ces deux chats sont sociabilisés et prennent un « non !  » dit un peu fort pour ce qu’il est. Nous avons passé un marché, une espèce de bail sans durée ni numéraire : ils peuvent squatter tant qu’ils voudront, à condition qu’ils continuent à se comporter correctement, ce qui est le cas. Tout le monde y gagne.

S’ils se laissent approcher, ils refusent tout contact et préfèrent filer dès leur enveloppe de sécurité franchie.

Parfois ils entrent dans la maison, comme deux observateurs un peu curieux mais discrets.

La bicolore va plus loin : elle entre et sort comme ça lui chante, et il n’est pas rare de la voir prendre la pause en bas de l’escalier ou près de l’entrée et, une fois sure qu’on l’a remarquée, repartir sans mot dire. C’est à se demander qui habite chez qui…

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Oh, des nuages !

10 août 2018 Laisser un commentaire

Je fais moins de photos depuis quelques temps. Je veux dire, « de photos intéressantes ». Quand il fait beau, et que la lumière est plaisante, je profite de quelques minutes de calme avant de partir travailler pour tenter de capturer quelque-chose « d’à peu près inhabituel », rarement avec succès. Il faut dire qu’à cette heure-là, à part les chats, deux ou trois pigeons et un couple de pies, il ne passe, il se ne se passe pas grand-chose par chez-moi.

Ce mardi, le soleil levant était pile dans l’axe du chemin qui mène à la rue, et la lumière illuminait quelques petits orbes nuageux. La vue était assez plaisante, assez pour une photographie qui rend finalement assez mal. On a beau dire, un téléphone ne fait pas un bon appareil photo (et l’inverse est encore plus vrai).

La vue n’a duré que quelques minutes, jusqu’à ce que la lumière change à nouveau.

Changement de point de vue, ou plutôt orientation plein Ouest et plein azimut du « pseudo objectif téléphonique », et là une vue à couper le souffle, un peu comme celle qu’a eue Virgil Brigman au fond de sa fosse.

Mouip, bizarre, cet aérosol de monoxyde de di-hydrogène… C’est assez « Zen » …

… mais ce n’est qu’un nuage.

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Le zen du cireur

27 novembre 2012 1 commentaire

Il est des corvées que personne n’aime faire: lessive, vaisselle, les courses, la liste est longue comme le bras.

Quand je n’étais qu’un petit gamin, l’une des activités incontournables du dimanche matin était le cirage des chaussures. Dans la famille à l’époque, il fallait avoir des chaussures propres et cirées. Cela devait briller. Mon grand-père avait été un temps cordonnier, en plus des autres emplois qu’il avait occupés; ceci explique peut-être cela.

Ma grand-mère faisait tourner la maison, toujours occupée à quelque-chose, mais les chaussures, c’était le domaine réservé de mon grand-père, et il en avait fait tout un rituel: ouvrir la boîte métallique contenant les brosses, les lacets de rechange, les boîtes de cirage, un chiffon, puis aligner les paires de chaussures sur du papier journal avant de lancer le travail à la chaîne: enlever les lacets, nettoyer au chiffon avant de déposer soigneusement une couche de cirage à l’aide d’une brosse, passer au soulier suivant et ce jusqu’au bout de la file, puis prendre à nouveau chaque chaussure, passer la brosse à reluire, remettre le lacet, et recommencer avec la chaussure suivante, et hors de question de se faciliter la vie avec les produits modernes en tubes avec une éponge!

Si les cousins étaient là eux aussi, par exemple les dimanches de communions, la file s’allongeait d’autant, et comme la famille est  assez nombreuse, cela pouvait éventuellement faire une douzaine ou une quinzaine de paires. Personnellement, avec un travail aussi long et ennuyeux en perspective je me serais carapaté à la première occasion, mais quand-même, j’admirais le courage et la persévérance d’y passer autant de temps!

Aujourd’hui, même si j’ai au plus deux paires à cirer, j’y prendrais presque plaisir. Le temps de s’occuper d’une chaussure (lacet, nettoyage, cirage) , de passer à la suivante, puis le second tour (brosse à reluire, lacet, chaussure suivante), les gamins préfèrent s’éloigner pour s’amuser et discuter que d’avoir à se farcir tout le tremblement.

Du coup le cireur a la paix, et en viendrait presque à regretter  de n’avoir pas cinq ou six paires supplémentaires, juste histoire d’avoir un peu plus de temps pour se poser et réfléchir.

Comme quoi, les apparences…

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A group I like

6 avril 2012 Laisser un commentaire

I belong to a few discussion groups on the net, but there is one I like more. I read it each time I can.

This one discussion group is like a huge house with a great fireplace.

I love this house and all the friends and family within it, I love the voices I hear and the faces I see.

From my corner I see people coming in and listening while getting warm.

Some may leave towards the next part of their journey. Some may sleep in a corner. Later they will perhaps participate in some conversation, or tell their own history, and what it has taught them, and how they consider life, its after and before.

As most of the people in this house are well behaved, there are very few, very few outcries or disputes, and when it happens, well this is life, and we cope with it as well as we can. Making a fuss would help no one here.

There are so many different people from so many different places that every exchange, every sentence, every word brings its own part of wisdom.

It is so great to be here within our Family. Maybe I should get out of my corner, get nearer to the fireplace and share more, but for now i can only come in from time to time, so I sit down here, get warm under a comfortable blanket, and listen and watch.

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Raining cats and dogs

25 octobre 2011 Laisser un commentaire

« Raining cats and dogs
Cleaning the air
Watering the soil
Freshening my soul »

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